Nouvelle publication – Groupe Micronutrition

C2VNActualités

L’équipe 1 vient de publier un nouvel article sur le thème “Nutrition personnalisée et maladies cardiovasculaires”


+ Une combinaison de polymorphismes mononucléotidiques est associée avec la variabilité interindividuelle de réponse des lipides sanguins à la consommation d’acides gras dans une étude clinique randomisée

Si la mise en place de mesures hygiéno-diététique constitue le traitement de première intention en prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires, de nombreuses incertitudes demeurent cependant quant au rôle joué par certains nutriments/aliments. Il en est ainsi de la qualité des lipides (acides gras saturés/mono insaturés/polyinsaturés) qui fait toujours l’objet d’un vif débat après plus de 70 ans de recherche sur le sujet. Ceci s’explique notamment par la forte variabilité interindividuelle de la concentration des lipides sanguins en réponse à des modifications de l’alimentation.
L’objet de cette étude, issue d’une collaboration franco-canadienne dirigée par un chercheur de l’équipe, était d’identifier des polymorphismes mononucléotidiques (SNPs en anglais, c.-à-d. des variations dans la séquence d’ADN ne touchant qu’une seule paire de bases) dans des gènes impliqués dans le métabolisme des lipides et des acides biliaires associés à cette variabilité.
Dans une étude clinique randomisée croisée en simple aveugle menée au Richardson Centre for Functional Foods and Nutraceuticals (Université de Manitoba, Canada) et à l’Institut sur la Nutrition et les Aliments Fonctionnels (University de Laval, Canada), 92 hommes et femmes adultes ont consommé 5 régimes iso-énergétiques pendant 4 semaines : un régime riche en acides gras saturés de fromage, un régime riche en acides gras saturés de beurre, un régime riche en acides gras mono insaturés, un régime riche en acide gras polyinsaturés (ω6) et un régime moins riche en lipides mais plus riche en glucides.
Si la concentration en LDL-cholestérol était bien la plus élevée suite à la consommation d’acides gras de beurre et la plus basse suite à la consommation d’acides gras polyinsaturés, l’alimentation n’a pas eu d’effet significatif sur la concentration en triglycérides. Néanmoins, la concentration en LDL-cholestérol et triglycérides présentaient toutes deux une forte variabilité interindividuelle (coefficients de variation de 35 et 56% respectivement). Par une approche statistique multivariée (modèles linéaires mixtes suivis par des régressions des moindres carrés partiels), les auteurs ont pu montrer que des combinaisons de SNPs (parmi 22 SNPs candidats) permettaient d’expliquer jusqu’à 34% de cette variabilité.

Ces résultats, publiés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, constituent une étape supplémentaire dans l’établissement de recommandations nutritionnelles plus personnalisées dans le but de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires.


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https://academic.oup.com/ajcn/advance-article-abstract/doi/10.1093/ajcn/nqab064/6237552


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